NANARDISES

Vaillant lecteur de l'impossible,
si toi aussi tu aimes les bouses liquides,
mets tes bottes, enfile ton ciré et viens te gondoler.

mardi

Youniveursal Soldieurz & Zeu Riteurne

Dolph en a une plus grosse, c'est Jean-Claude qui le dit.


J'ai honte. Oui, j'ai honte. Parfois non, mais là, oui. J'ai honte d'avoir acheté l'un des pires navets du bodybuildage über-crétin. Et sa suite intitulée de façon navrante The Return. vous me direz qu'avec le polytechnicien Jean-Claude Van Damme sur la couverture, il y avait peu de chances de se tromper. Mais que voulez-vous, on a ses faiblesses.


Mais entrons sans plus tarder dans l'histoire, ses arcanes, ses rebondissement et sa symbolique digne des meilleures blagues Carambar. Bon, c'est relativement compliqué, alors un peu de concentration ne fera pas de mal. Dans son Initiation à l'ontologie, ce normalien supérieur de Jean-Claude nous enseigne l'art millénaire de la concentration, et même de la concentration sur le moment présent. Lisez plutôt :
— Je crois au moment. S'il n'y a pas le moment, à ce moment-là, il faut arriver à ce moment-là, au moment qu'on veut.

Où l'on voit que Jean-Claue est un métro-sexuel
qui cache habilement sa conso quotidienne de coke dans sa Rolex


Donc c'est le moment et vous voilà donc concentré. Alors ce film c'est l'histoire de deux soldats morts qu'on réveille grâce à la science du futur 25 ans plus tard et le gentil (c'est ce stupéfiant mathématicien de Jean-Claude), sauve une journaliste idiote du méchant (c'est Dolph Lundgren dont on se demande à chaque fois comment il peut faire des films aussi crétins, merde, il est tout de même ingénieur quoi…) Et Zeu Riteurne c'est toujours deux soldats morts qui sont bien réveillés et le gentil (c'est ce remarquable astrophysicien de Jean-Claude), sauve encore une journaliste idiote du méchant (c'est Michael Jai White dont on se dit à chaque fois qu'il a raison de faire ce qu'il sait faire le mieux, c'est-à-dire des navets, lui qui n'est que champion de Rubik's cube — et c'est vrai).

En fait, les films de cette sommité en bio-ingéniérie de Jean-Claude, quand t'en a vu deux ou trois tu les as tous vus. Soit c'est un gars très fort en arts martiaux qui remporte un tournoi avec une histoire de jumeaux, soit c'est un gars du futur qui tue les méchants en faisant le grand écart, soit c'est un agent des forces spéciales qui a des problèmes existentiels.

Jean-Claude n'a pas son permis, et ça se voit.


Et comme il a un accent anglais de moule belge, ces petits malins habiles de scénaristes lui donnent des origines cajun ou québécoises, comme ça c'est plus vraisemblable (comme si c'était pas un gros câble de douze…) Du coup, cet anthropologue de génie de Jean-Claude s'appelle tour à tour : Frank Dux, Lyon Gaultier, Luc Deveraux, Chance Boudreaux, Christopher Dubois, Alain Moreau, Alain Lefèvre, Charles Le Vaillant, Jacques Kristoff, Philippe Sauvage ou encore Jack Robideaux. On se demande comment ses partenaires de scène ne se pissent pas dessus chaque fois qu'ils doivent prononcer son nom. 
— Heureusement, Luc Deveraux est là qui va nous sauver… Mmphhh… Mouahahahahaha !!!!
— On la refait coco !

Luc Deveraux, ça fait star du X has been, genre Rodolphe Antrim, ou marque de costumes à pas cher, genre Guy Dormeuil, bref, le genre de gars que tu vois pas sauver une journaliste contre les méchants.

Bon, allez, je pars me pieuter, toutes ces émotions m'ont donné bien sommeil. Et comme le dit cet intellectuel majeur de Jean-Claude :
— Marcel Proust, oui, un peu comme moi, il s'est longtemps couché aware.


Alors allons nous coucher aware.

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